Ce phare est situé sur la ligne aéronautique Paris/le Bourget – Strasbourg.
Il fait partie du patrimoine local & reste le témoin des moyens, mis en œuvre, pour assurer la sécurité et le développement du transport aérien de l’époque.

Une installation électrique permettait d’allumer un néon d’une grandeur de deux mètres ce qui permettait aux pilotes d’avion de visualiser la lettre afférente au site qu’ils survolaient.

Avec l’arrivée de la radio, ce type de signalisation a disparu pour un procédé plus sécurisant.
Dans les années 1920, les performances des avions étaient très modestes en terme de vitesse (160 à 180km/h en croisière) de rayon d’action (5 à 600km) et du faible nombre de passagers transportés (6 à 10).

La navigation se faisait à vue, et les avions volaient à des altitudes comprises entre 2000 et 3000m. Le pilote se repérait en suivant les routes, les voies du chemin de fer ou les canaux. Il faisait le point sur les villes survolées et les sites remarquables mentionnés sur les cartes de navigation.

Les vols de nuit ont débuté, à titre expérimental, en 1923 sur la route de Paris-Strasbourg et en 1926 sur la route de Paris-Londres.
Les premiers phares de route, à acétylène avec indicatif codé, ont été installés sur la route Paris-Strasbourg et 15 d’entre eux étaient opérationnels fin 1923.

Ils étaient allumés sur demande.

En 1929, le ministère de l’air avec le concours du service de la navigation aérienne (SNAé) établit un programme d’installation d’un réseau complet de phares aéronautiques en France.

On en comptabilisait 116 en France en 1936.

L’état était propriétaire du phare, et son représentant était seul habilité à décider de son sort.
Il y’avait dans chaque commune concernée un préposé à l’allumage du phare, et chargé du suivi de bon fonctionnement, comme par exemple remplacer les tubes en néon. Ce préposé était généralement un habitant proche, ou un employé de la commune.
Pour des raisons évidentes, ce phare n’a pas fonctionné pendant la guerre.