Jouarre a succédé à une bourgade qui portait probablement le nom de Boulancy, à cette époque, sur ce qui est maintenant la grande place de Jouarre, en y comprenant les habitations qui l’entourent, s’étalait un vaste étang; l’abbé Thiercelin, pendant les fouilles qu’il y fit éxécuter, en retrouva à quatre mètres de profondeur, la bonde.
Boulancy fut ruinée, incendiée, une première fois par les hordes d’Attila en 451; la bourgade dut subir une dévastation complète en 577, lors du recul des Austrasiens de Sigisbert; battus devant Paris, ils s’enfuirent précipitamment vers le Rhin, saccageant, au cours de leur retraite, les bords de la Marne, ainsi que la voie romaine de Meaux à Chalons.
C’est auprès de ces ruines qu’Adon, fils d’un chef austrasien, Autharius ou Authaire, édifia son monastère dans le bois de Vodren. Un des quartiers de Jouarre porte le nom de la Pierre, souvenir lointain d’un menhir situé sur l’éminence qui surplombe le Petit-Morin, d’où le nom de Io-Dren ou Gwo-Dren.
D’après l’Abbé Thiercelin Io ou Gwo signifie, en celtique : rivière; Dren : éminence ou hauteur.
Un autre archéologue, M. Maurice Lecomte, propose comme étymologie de Jouarre, le celtique Divos-Duros, latinisé en Divodorum, il le décompose en Divos-Duros, et traduit « la forteresse des Dieux ».
Quoi qu’il en soit, les famille des officiers et des serviteurs se groupèrent autour du monastère ; c’est ainsi que, peu à peu, se fonda le bourg de Jouarre.